Non à la prolifération des antennes relais dans les zones habitées

Non à la prolifération des antennes relais dans les zones habitées

samedi 28 février 2015

Le tract distribué lors de la manifestation du 28 février 2015


POUR NOTRE SANTE, STOP AUX

 ANTENNES RELAIS !



La société Orange a le projet d'installer 3 antennes relais sur le toit de l'immeuble situé au 13 de la rue de Montréal, dans la cité du Bout des Pavés à Nantes. Les travaux sont prévus pour 2015. Le collectif Santé pour tous, membre du Collectif National contre les Antennes Relais et de l'Association Nationale Robin des Toits, s'y oppose pour trois raisons :

1. en raison du risque sanitaire que font courir les ondes électromagnétiques, notamment aux personnes sensibles.
Ces ondes peuvent provoquer, à court terme : troubles du sommeil, fatigue, maux de tête, difficultés de concentration.. A plus long terme : tumeurs, leucémies, maladies neurologiques...
Ce risque est clairement reconnu par de multiples institutions :
- En 2011, le Conseil de l'Europe, dans sa résolution 1815, déclare que les ondes de la téléphonie mobile « semblent avoir des effets biologiques potentiels plus ou moins nocifs sur l'organisme humain même en cas d'exposition à des niveaux inférieurs aux seuils officiels » et recommande en conséquence, de «  réduire l'exposition des enfants et des jeunes pour qui les risques de tumeurs de la tête semblent les plus élevés » et de «  fixer un seuil ne dépassant pas 0,6 Volt par Mètre et de le ramener à moyen terme à 0,2 V/M »
- En 2011, l'Organisation Mondiale de la Santé classe les champs électromagnétiques de radiofréquence comme « potentiellement cancérogènes pour l'homme ».
- En 2012, le rapport Bio-initiative réunissant 29 scientifiques internationaux regroupe 3000 études scientifiques démontrant les multiples risques sanitaires de ces champs. Parmi les scientifiques français qui travaillent et alertent sur ce problème, citons notamment D. Belpomme, P. Le Ruz, V. Lauer
- En janvier 2015, la loi Laurence Abeille interdit l'usage du Wi-fi dans toutes les crèches de France
Ces risques concernent à la fois les antennes relais, le Wi-fi et le téléphone portable mais les antennes présentent cette particularité d'exposer à un rayonnement ininterrompu : on peut choisir d'éteindre son téléphone, en faire un usage raisonné, utiliser un kit main libre etc., on peut désactiver son équipement Wi-fi, mais il n'y a aucun moyen d'échapper aux ondes émises jour et nuit par les antennes.
Nous constatons enfin qu'après plusieurs cas de maladies graves sur le territoire français s'est généralisée une règle imposant de respecter, pour toute implantation d'antenne, une distance minimale de 100 m à l'égard des établissements sensibles, notamment des écoles et des crèches : comment, dans ces conditions, peut-on autoriser leur implantation au cœur d'habitations où vivent de nombreux enfants et de nombreuses personnes sensibles ?

2. notre quartier est déjà plus que largement pourvu en antennes de radiotéléphonie  : dans un rayon de 800 m autour du 13 rue de Montréal, nous en comptons déjà pas moins de 28 ! (13 rue de Québec, 6 sur le Château d'eau et 9 rue Prosper Mérimée)
3. contrairement aux engagements solennels pris dans une Charte signée en janvier 2013 par Nantes Métropole (Charte relative à l'implantation des stations radioélectriques), le projet n'a fait l'objet d'aucune concertation, d'aucune information ni d'aucune réunion publique à destination des riverains (même les habitants du 13 rue de Montréal n'en ont pas été informés !).
A la suite de nos demandes, la mairie s'est engagée par courrier à demander à la préfecture l'organisation d'une réunion publique dans notre quartier : ni la mairie, ni la préfecture n'ont pour l'instant donné suite à cette requête.

Pour ces raisons, nous demandons la suppression de ce projet et militons contre l'implantation de nouvelles antennes au cœur des zones habitées.


lundi 23 février 2015

Second courrier à la mairie


Nantes, le 6 novembre 2014


Collectif Santé pour tous
Membre de l'Association nationale Robin des Toits
20 rue Henri Bertrand 44300 Nantes

à

Madame le Maire de Nantes


Objet : opposition à l'installation de trois antennes de radiotéléphonie au 13, rue de Montréal
Dossier : DP 44109 13 A1876
Lettre recommandée avec accusé de réception.


Madame le Maire,

Nous vous remercions de la réponse apportée à notre précédent courrier du 26 septembre 2014.
Nous regrettons cependant d'avoir à formuler de sérieuses réserves sur la qualité de l'information diffusée auprès des riverains. La déficience de communication au sujet de ces travaux nous semble d'ailleurs suffisamment attestée par le simple fait que c'est notre collectif qui, à de très rares exceptions près, a porté le projet à la connaissance des riverains - y compris à celle des habitants de l'immeuble où ces travaux doivent être effectués. Au cours de la collecte de signatures que nous avons organisée, bien des riverains nous ont fait part de leur regret de n'avoir pas été informés du projet.
Si, comme vous le relevez, aucune opposition n'a été enregistrée pendant la période de recours et si l'organisation de notre collectif lui-même ne date que de septembre 2014 (alors que l'autorisation de travaux date de décembre 2013), cela est évidemment à mettre en lien avec ce défaut de connaissance. De plus, malgré le constat d'huissier du 22 janvier 2014, de l'avis unanime des résidents qui ont noté la présence d'un panneau d'autorisation de travaux, ce ne saurait être avant les mois de mars-avril 2014, soit une fois la période de recours expirée.
Vous écrivez : « L'information de l'ensemble des deux îlots d'habitation, au 13 de la rue de Montréal, a été exigée et initiée par le bailleur en date du 14 janvier 2014 et assurée auprès des cinq assossiations de locataires : CLCV, CGL, UD CSF, CNL44 et Indecosa CGT.  Le bailleur ne nous a fait part d'aucune contestation des résidents des immeubles concernés par le projet d'installation ».
Mais
1. il nous semble profondément anormal de considérer que seuls doivent être informés par le bailleur les résidents du 13, rue de Montréal, soit 10 foyers au total sur les 70 de la rue et les 180 autres environ des rues voisines de Toronto et d'Ottawa.
2. tous les foyers à proximité du lieu d'implantation, dans un rayon minimal de 300 m, auraient dû avoir clairement connaissance de ce projet (tous les foyers, qui se situent dans une proximité immédiate des antennes ne font pas partie de la cité HLM ; l'information diffusée par Nantes Habitat ne peut donc en aucun cas les atteindre).
3. nous constatons que même les résidents du 13 rue de Montréal affirment ne pas avoir été informés ; vous trouverez ci-joint une lettre signée par les résidents des 10 appartements du 13, rue de Montréal certifiant qu'il n'ont pas reçu cette information.
4. s'il s'avère exact que les associations ont été informés (ce que nous sommes en train de vérifier, l'une d'entre elles affirme pour l'instant n'avoir pas reçu l'information), nous vous précisons que la grande majorité des résidents ne font pas partie de ces associations et n'ont donc pu recevoir l'information par ce biais.

Vous écrivez ensuite : «  Dès lors, l'opportunité d'une réunion d'information, qui n'est pas systématiquement organisée (…) n'a pas été jugée nécessaire. Toutefois, si vous le souhaitez, et conformément à la Charte métropolitaine, nous vous proposons une permanence organisée et animée par l'opérateur pour vous informer de la nature du projet ».
Puisque l'information n'a pas été diffusée, loin s'en faut, auprès de tous les foyers concernés, nous vous demandons de bien vouloir organiser cette réunion à laquelle vous faites ici référence. Nous ne souhaitons pas de permanence organisée et animée par l'opérateur, tant il nous semble évident que ce type de rencontre est inappropriée à une communication impartiale sur la question des antennes relais.
D'autre part, en accord avec l'esprit de transparence qui anime la Charte, nous souhaiterions avoir connaissance de toutes les autorisations de travaux relatives à l'installation d'antennes de radiotéléphonie, délivrées depuis septembre 2013 ou en cours d'étude par les services d'urbanisme de Nantes métropole. Merci de nous communiquer les adresses précises des lieux d'implantation ainsi que les opérateurs concernés.
Nous vous remercions, Madame le Maire, de l'attention portée à notre demande et nous vous prions d'agréer l'expression de nos sentiments distingués.

Collectif Santé pour tous, membre de l'association nationale Robin des Toits.
En liaison avec la coordination nationale des Collectifs contre les antennes relais.

Pour le collectif,

Cénéric Niobey
Anne-Marie Charrier
Danielle Le Quay
Monique Boursier
Valérie Sinn
Jean Claude Bignon
Alain Yaldirak
Nesrin Yaldirak



Copie de la présente lettre à :
- M François de Rugy, député de la première circonscription de Loire-Atlantique
- M Pascal Bolo, adjoint quartier nord
- Mme Pascale Chiron, 3e adjointe, logement
- Mme Marie Annick Benâtre, 12e adjointe, santé publique
- Mme Catherine Bassani-Pillot, conseillère, santé environnementale
- M Bassem Asseh, 16e adjoint, dialogue citoyen.
- M Philippe Girard, Directeur Proximité, Maintenance, Exploitation de Nantes Habitat


mercredi 29 octobre 2014

Courrier adressé au maire de Nantes demandant le retrait du projet


Nantes, le 26 septembre 2014


Collectif Santé pour tous
Membre de l'Association nationale Robin des Toits
à

Madame le Maire de Nantes


Objet : opposition à l'installation de trois antennes de radiotéléphonie au 13, rue de Montréal
Dossier : DP 44109 13 A1876
Lettre recommandée avec accusé de réception.


Madame le Maire,

Une habitante de notre quartier a récemment découvert, par hasard, un panneau annonçant l'installation future, par la société Orange, de trois antennes de radiotéléphonie sur le toit de l'immeuble du 13, rue de Montréal. Ce panneau est fixé au pied d'un lampadaire, devant une place de parking généralement occupée, de sorte qu'il est difficilement visible pour qui n'en connaît pas déjà l'existence. Au cours de la collecte de signatures que nous organisons, nous avons constaté que la plupart des habitants du quartier ignoraient totalement l'existence de ce projet  et ce alors même que l'autorisation délivrée par la mairie date de plus de 9 mois.
De plus, conformément aux engagements pris par l'Association des Maires de France et l'Association Française des Opérateurs de Téléphonie Mobile, l'autorisation de tels travaux impose au maire de provoquer et de tenir une réunion d'information et de concertation avec les riverains qui peuvent se faire assister par les sachants de leur choix et à laquelle l'ensemble de la population est invitée. A notre connaissance, cette réunion n'a pas eu lieu.
Enfin, nous nous sommes déplacés au service de l'urbanisme qui n'a pas été en mesure de nous fournir le dossier technique. En conséquence, nous ne savons pas si les études de vent et de charge, obligatoires avant toute pose de ce type d'antennes sur un immeuble, ont bien été effectuées.

Ce projet soulève une opposition massive de la part des habitants du quartier. Les trois antennes seront implantées à 275 m de l'école maternelle et primaire Paul Gauguin et à 200 m de la crèche municipale Vanille Chocolat, au cœur de la Cité HLM Bout des Pavés. Celle-ci compte parmi ses habitants de très nombreux enfants et l'immeuble du 13 rue de Montréal abrite plusieurs personnes déjà fragilisées (personnes handicapées, âgées ou souffrant déjà du cancer) : ces personnes vivant dans la proximité immédiate des antennes seront exposées de manière constante, jour et nuit, à un rayonnement électromagnétique de forte puissance.
Il est aujourd'hui impossible d'ignorer la nocivité et la dangerosité de ce rayonnement pour la santé des riverains, notamment le risque permanent et transitoire d'un déclenchement ou d'une évolution accélérée de divers cancers, en particulier chez les enfants (leucémies, tumeurs au cerveau).
De récentes prises de position officielles confirment cette dangerosité. Le 27 mai 2011, dans sa Résolution 1815 concernant « Le danger potentiel des champs électromagnétiques et leurs effets sur l’environnement, » l'Assemblée parlementaire du Conseil de l'Europe recommande aux Etats membres :
  • d’abaisser les seuils admissibles pour les antennes-relais conformément au principe ALARA et d’installer des systèmes de surveillance globale et continue de toutes les antennes.
  • de déterminer les lieux d’implantation de toute nouvelle antenne GSM, UMTS, WiFi ou WIMAX non pas en fonction des seuls intérêts des opérateurs, mais en concertation avec les responsables des collectivités territoriales et avec les habitants ou des associations de citoyens concernés.
  • Le 31 mai 2011, après de longues années de dénégation, le Centre International de Recherche sur le Cancer (CIRC), organisme dépendant directement de l'Organisation Mondiale de la Santé (OMS), a déclaré que les champs électromagnétiques issus des Radio Fréquences, qui incluent principalement ceux des communications mobiles, "peuvent être cancérogènes pour l'homme".
  • Dans la publication du 3 avril 2013 de l'étude Péri Tox, l'INERIS (Institut National de l’Environnement Industriel et des Risques) reconnaît les effets sanitaires de champs électromagnétiques constants de fréquence 900 Mhz. Les émissions de la téléphonie mobile, variables en fonction du nombre des appels, sont encore plus nocives.

Ces trois nouvelles antennes dans une zone qui en compte déjà 6 dans un rayon de 2 km (15 dans un rayon de 6 km), au cœur d'une cité HLM, ne nous semblent pas nécessaires pour l'usage quotidien de nos téléphones portables ; elles ne nous semblent aller ni dans le sens d'un service rendu à la population, ni dans celui d'une réduction des dépenses de santé, ni dans celui de la volonté d'excellence écologique affichée par notre ville.
C'est pourquoi nous vous prions, en qualité de responsable de la qualité de vie et la protection de la santé de tous vos administrés, de retirer l'autorisation de ce projet et de nous accorder dans les meilleurs délais un entretien sur ce sujet. Nous vous informons par ailleurs que nous faisons une demande de mesure de l'exposition au champ électromagnétique en l'état actuel des choses, dans un rayon de 0 à 300 m du lieu d'implantation, en présence des membres de notre collectif.

Nous vous remercions, Madame le Maire, de l'attention portée à notre demande et nous vous prions d'agréer l'expression de nos sentiments distingués.

Collectif Santé pour tous, membre de l'association nationale Robin des Toits.
En liaison avec la coordination nationale des Collectifs contre les antennes relais.

Pour le collectif,
Cénéric Niobey
Anne-Marie Charrier
Jessy Chauveau
Danielle Le Quay
Monique Boursier
Valérie Sinn
Alain Briand



Copie de la présente lettre à :
- Mr François de Rugy, député de la première circonscription de Loire-Atlantique
- Mr Pascal Bolo, adjoint quartier nord
- Mme Pascale Chiron, 3e adjointe, logement
- Mme Marie Annick Benâtre, 12e adjointe, santé publique
- Mme Catherine Bassani-Pillot, conseillère, santé environnementale
- Mr Bassem Asseh, 16e adjoint, dialogue citoyen.